Monnaie locale ?


Pourquoi une monnaie locale ?

D’abord, une monnaie c’est quoi ?

Une monnaie est un support d’échange reconnu dans une communauté, permettant les échanges quantifiés entre les membres de cette communauté, et constituant en volume le PIB.

« Elle a trois fonctions économiques :

  • Un moyen d’échange : Elle facilite les transactions entre les acheteurs et les vendeurs. Beaucoup plus pratique que le troc avec lequel nous échangeons des biens directement contre d’autres biens.
  • Une unité de compte : C’est un instrument de mesure de la valeur, elle permet de comparer les prix.
  • Une réserve de valeur : Elle permet de « stocker du pouvoir d’achat » jusqu’à ce que l’on trouve où le dépenser comme on le souhaite. C’est le même mécanisme qui permet le financement et l’investissement.

Donc la monnaie peut prendre deux états : Un stock ou un flux.

Nous avons trop souvent une vision statique de la monnaie : notre porte-feuille, notre compte en banque etc…

Pourtant, nous devrions nous rappeler que la richesse ne se crée QUE lorsque la monnaie circule ! » -voir vidéo avec Frédéric Bosqué

La monnaie est donc un moyen de dépasser le troc bilatéral pour différer les échanges dans l’espace et dans le temps, permettant aussi de    développer les échanges dans cette communauté.(Je n’étais pas intéressé par les légumes de mon voisin quand il a voulu acquérir mon mouton ; avec cette monnaie, je vais pouvoir investir dans une nouvelle serre) 

La monnaie conditionne le lien social

Nous avons confiance en la valeur-étalon de la monnaie, et reconnaissons la monnaie comme dette collective, échangée et transférée lors des échanges économiques.

Le système monétaire choisi incide sur l’organisation sociale : une monnaie de don donnera une orgasnisation sociale différente qu’une comptabilisation simple des échanges, ou dans le cas de la monnaie-dette (monnaie prêtée avec intérêts)

Aujourd’hui, à quoi nous sert la monnaie ?

Aujourd’hui, la monnaie € nous sert pour échanger des biens et des services (économie réelle) et échanger des devises, intérêts, crédits, spéculations… (économie virtuelle)… Les échanges économiques « réels » ne représentent plus que 3% des volumes : 97% sont dévolus à la spéculation (échanges de monnaies entre pays, devises…). Si la spéculation n’est pas négative en soi, les % sont disproportionnés : la richesse produite ne sert pas les échanges économiques et l’emploi des personnes, mais bien les marchés financiers, qui n’ont aucun besoin des hommes !

98_2  (*Comme le précise si bien le site de la Gonette – Lyon >>

« Un déséquilibre entre les économies virtuelles et réelles

Aujourd’hui, 98% des transactions se font sur les marchés financiers, pour seulement 2% dans l’économie réelle.

Bon, l’économie réelle, c’est facile, vous connaissez, ce sont l’ensemble des biens et des services que nous pouvons nous fournir au quotidien (logement, alimentation, énergie, transports, loisirs etc… même les impôts y sont comptés, c’est dire…)

Pour les marchés financiers, les 98% sont répartis de la sorte :

  • 60% de ces transactions servent à spéculer sur la hausse et la baisse du prix des matières premières, des marchandises, de l’immobilier, des actions d’entreprises, et même des risques (assurances) etc…
  • 34% de ces transactions servent aux conversion de devises.
  • 4% de ces transactions servent à financer de l’appareil de production pour l’économie réelle... C’est peu ! »

Et l’écart entre ces chiffres a tendance à continuer d’augmenter en faveur des marchés financiers.

Donc l’économie réelle se vide de sa monnaie d’échange, au profit principalement de la spéculation financière.

– Le pouvoir de la monnaie échappe au citoyen ; les banques organisent la rareté de l’argent pour garder le pouvoir

Une monnaie complémentaire pour répondre au manque de monnaie

Faire circuler une monnaie complémentaire non spéculative permet de … la garder en circulation ! Et d’assurer un maintien des échanges marchands et nu P.I.B conforté.

Constituer un réseau d’échange local permet de

– Booster le nombre d’échanges (incitation par le réseau à échanger ensemble)

– Garder sur le local la richesse produite (échangeable en € avec contribution de %) et augmenter la vitesse de circulation de la monnaie

– Pour les citoyens : de se réapproprier le pouvoir de l’échange

– La conséquence, au bout de 2 ans, est un retour du lien social, une création d’emplois non délocalisables

Dans le cas d’un crash boursier des monnaies € ou dollar…, le réseau constitué peut continuer à échanger et « absorber » une partie du choc monétaire.

Pourquoi une monnaie locale sur le Narbonnais ?

L’Aude fait partie des départements  « pauvres » de France métropolitaine, avec 2 activités majeures : le tourisme et la viticulture.

Si la monnaie locale complémentaire ne constitue pas le seul outil économique, elle permet de retrouver du lien social autour d’une identité de territoire, favorisant une appartenance citoyenne à ce territoire.

Pour qui ?

– la monnaie locale du Narbonnais se veut une monnaie citoyenne et solidaire : tous les adhérents à Just’Echanges signent la charte.

– Plus elle sera utilisée, plus tous les citoyens du Narbonnais auront un « retour sur utilisation » : un réseau social entre particuliers et professionnels solidifié et actif, une augmentation des échanges économiques créant des emplois non délocalisables.